A la fin, on meurt à peur...
(afrique du sud oct 2007)
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A la fin, on meurt à peur...
(afrique du sud oct 2007)
Ce billet date du 8 novembre 2007 et après 5 mois d'Asie, il n'a jamais résonné aussi juste...
Détail de taille
Juste une précision d’importance, un détail grand comme un océan :
nous ne sommes pas en vacances prolongées mais en voyage au long cours...
La nuance ? La même que de recoudre un bouton ou se lancer dans la confection d’un veston, prendre l’ascenseur pour atteindre le premier étage de la tour Eiffel ou choisir de gravir chacune des marches pour le troisième, se dérouler une pâte toute faite ou tenter de dénicher un meunier...
Les vacances sont des points de suspensions comptés et programmés, le voyage, une parenthèse que l’on ouvre sans en maîtriser le contenu, ni parfois même la durée...
Et si le voyage, c’est se déshabituer de ses habitudes, accepter chaque jour de se vêtir des habits de l’imprévu, faire fi de ses conforts d’usage, oublier son oreiller, le creux de son matelas, passer outre son armoire à biscuits, son quotidien du matin et ses souliers vernis, se surprendre à désapprendre pour mieux réapprendre, égarer ses repaires, découvrir de nouvelles ruelles, goûter de nouvelles saveurs, respirer de nouvelles effluves, apprendre avec les yeux, avoir conscience de ses sens, les garder toujours en éveil, se perdre parfois pour mieux demander son chemin, écouter l’autre avant soi, s’égarer pour mieux se retrouver, apprivoiser ses craintes, déverrouiller son cœur, libérer ses sentiments, sentir sa gorge se nouer, se laisser surprendre par des émotions dont on ignorait l’existence, saliver de petit rien, s’imprégner de regards, cueillir des sourires, en offrir en retour, frôler l’indicible, oser pour mieux s’étonner, se poser pour mieux contempler, semer un peu de soi, saisir l’instant, ne rien prétendre pour avoir tout à apprendre, capter l’essentiel, considérer l’autre avec respect, s’ouvrir aux us et coutumes, garder ses leçons pour soi-même, savoir s’effacer pour mieux faire silence, avoir conscience du cadeau de l'existence, prendre le temps d’observer le temps passer et avoir l’impression, juste un instant, parfois, de le maîtriser...
Si le voyage c’est un peu de tout cela, nous vous le confirmons :
Nous sommes tous les 5 en voyage,
à chaque instant, de la tête jusqu’aux pieds...
nb : A notre retour, la première chose que l’on fait, on prend des vacances...
Pendant notre voyage en Afrique, on a approché de tout près des animaux
NOE ( vous avez vu ! maintenant on sait mettre de la couleur dans le texte et même souligner )
Dans un parc, on a pu rentrer dans l'enclos des lionceaux. Quand ils ne bougeaient pas ils ressemblaient à des peluches.
Ils avaient 4 mois et étaient déjà grands, surtout les pattes larges et grosses.
J'ai pu les caresser, c'était vraiment doux.
Il avait envie de jouer comme un chien et à un moment il a voulu me mordillon mais j'ai sauvé ma main avant.
Dans une ferme à crocodile, on a pu prendre un bébé dans nos mains. Il avait 6 semaines. Il était froid, doux et mou en dessous et rugueux au dessus. Il avait déjà plein de petites dents.
Le crocodile a fait pipi sur la jupe et les pieds de Clémence. On a bien rigolé.
CLEMENCE
On a approché une girafe à la hauteur de sa tête.
On début on avait peur
mais après on a plus eu peur
et on a même pu la caresser.
Ses poils ne sont pas doux, c'est comme un paillasson.
Sa langue est longue, bleu, rapeuse et baveuse. Avec son coup et sa langue, elle peut aller très haut attraper les feuilles des arbres.
On a pu lui donner à manger, elle faisait un creux avec sa langue et ramassée les granulés dans notre main en nous léchant...
c'est un animal incroyable. A l'école, j'avais fait un exposé sur elle et là je la voyais de tout près en vrai !
CAMILLE
Sur la route d'un parc naturelle, dans un virage, un éléphant arrivait.
Il avait une défense cassée. On s'est arrêté et coupé le moteur de la voiture. L'éléphant continuait à venir vers nous.
A un moment on a cru qu'il allait rentrer dans les herbes à droite
mais non il s'est remis sur la route et continuait à s'approcher de nous. Papa a dit que quoiqu'il arrive on ne bougeait pas.
Cette fois ça y est, il tourne à gauche ?
Non, il revient vers nous
et il s'approche de plus en plus,
et encore plus en venant au milieu de la route juste en face de nous ! On ne pouvait même plus le prendre en photo avec le zoom tellement il était près. A un mètre de la voiture, il s'est arrêté et nous a regardé avec ses tout petits yeux...
On a tous eu peur parce qu'on ne savait pas ce qu'il pensait dans sa tête. On avait vu juste avant un éléphant déraciner un arbre avec son front et ses défenses, alors une petite voiture...
Papa qui ne voulais pas bouger a redémarrer prêt à partir en arrière, maman a demandé de vite refermer les vitres comme si il pouvait rentrer dans la voiture.
L'éléphant, lui, tranquillement a fait le tour et il passé à 50 cm à gauche de notre voiture, ses défenses ont frôlé le rétroviseur, par la fenêtre on aurait pu caresser sa peau toutes rugueuses, personnes ne parlaient dans la voiture trop surpris de ce qui se passait. Quand il a passé la voiture, on s'est tous regardé la bouche ouverte...
On a tous fait un ouf ! de soulagement et un houlala ! d'émerveillement.
Dans le rétro, il semblait tout petit mais on peu vous dire qu'il était très gros.
Dans la voiture, ça a longtemps senti l'éléphant...
L'Afrique du sud pour les rencontres avec les animaux est magique !