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mum & dad

  • Les meilleurs pour la fin ? (Dad & Mum)

    Madame, Monsieur,

    L'objectivité peut elle être revendiquée lorsque l'on évoque la prunelle de ses yeux ?

    L'impartialité est elle possible lorsqu'on s'apprête à parler de ses enfants ?

    Pour cet ultime billet ou presque, Dad et Mum enfilent un saillant costume moulant pour mieux exécuter devant vous ce délicat numéro d'équilibriste.

    Afin de jouer la neutralité au maximum, nous nous suspendrons qu'aux fils des faits, avec pour unique filet, la réalité de nos yeux vus et entendus de nos tympans.

    356 jours se sont écoulés depuis notre départ et en un mot et un constat :

    Il faut reconnaître que le comportement de Camille, Clémence & Noé durant ce voyage a plutôt été correct (*)

    Vous soulignerez la pondération de notre jugement car nous éviterons, en ces instants de retour, de tomber dans le piège tendu des superlatifs béats.

    La retenue est désormais notre credo.

    Nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, en nos salutations distinguées.(**)

    Le Dad & La Mum

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    (*) y compris : remarquable, formidable, admirable, endurant, positif, considérable, enjoué, expressif, stupéfiant, immense, fabuleux, fantastique, génial, impressionnant, merveilleux, prodigieux, complice, joueur, extraordinaire, chaleureux, positif, joyeux, rieur, loquace, gai, renversant, confiant, épatant, sensationnel, , super, terrible...en un mot :

    magnifique !


    (**) poils au nez...

  • Panser le retour... (Dad & Mum)

    Notre voyage se termine en pente douce et sans réellement s'en être soucié jusqu'à présent, la réalité du calendrier nous impose désormais des pensées de retour...

    Devant nous s'écoulaient des saisons, on ne distingue plus que des  jours...

    Etranges sensations de prise de conscience alors que nous sommes encore tout entier dans l'instant présent.

    Cependant, nous n'éprouvons aucune mélancolie du temps passé tellement il fut bien rempli avec parfois même l'illusion rare de l'avoir maîtrisé... 

    Nous l'avons vu virevolter sur les ailes d'un papillon, se perdre dans le nectar du moment, glisser sur les eaux du fleuve, égrainer ses secondes telles des heures précieuses que l'on étale sur du velours pour mieux les contempler.

    Nous avons vu le temps s'assoupir sur tous les horizons pour mieux renaître le jour suivant sous les chants du vent, des vagues et des coraux. Nous l'avons vu jouer au magicien et sortir de son chapeau des chemins inconnus, des sentiments nouveaux...

    Nous avons pris le temps de sentir, de s 'approcher, de s'offrir, de sourire, de serrer, de choyer, d'oser, de caresser, de nous perdre, d'improviser et de saisir
    Nous avons pris le temps d'entendre, de goûter, d'attendre, d'imaginer, de pleurer, d'aller, de tenter, de comprendre, de se retrouver, de s'asseoir, d'écouter et de rire

    Nous avons pris le temps de nous poser là où nous nous sentions bien au point de ne plus savoir à 7 jours près, le jour qu'il était

    Nous aurions pu parcourir et découvrir mille fois plus mais, avant tout, nous avons pris le temps d'être ensemble comme jamais, et sincèrement, chaque seconde fût un cadeau indicible... ( Et si finalement ce voyage n'était que le prétexte à cette expérience familiale unique ? )

    365 jours se sont bientôt écoulés ?

    Nous n'avons pas vu le temps passer...  

    Certes, la vraie "vie" n'est sans doute pas celle que nous venons de vivre durant cette année.

    Elle n'en est pas plus celle qui était la nôtre avant ce périple.

    A nous de dénicher une nouvelle voie, pavée à chaque coin de rues de voyages au quotidien , un juste milieu qui ne nous interdit rien, à l'affût de nos envies dans l'esprit du tout est possible pour demain...

    Sur le chemin du retour, nos pensées s'y emploient déjà sereinement à certains moments du jour et parfois même de la nuit...

    Nous le savions depuis la première heure : partir est aisé, c'est le retour qui est parfois plus compliqué...

    Mais ne comptez pas sur nous pour pleurer...

    ou alors des larmes sucrées, cerise sur le cadeau que l'on vient de s'offrir...

    Vivement l'Avenir !

  • C'est du vol ! ( Dad & Mum )

    Le mauvais temps nous y aidant, nous avons quitté le Mexique pour une destination que les enfants vous dévoileront en fin d'article.

    Mauvais temps ou presque car le ciel de mer reste de la haut toujours aussi beau...

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    Avec une demi heure de retard, le décollage est imminent. Une dame âgée semble errer dans les allées, suivie de deux autres titubantes. Qui donc va leur venir en aide ? Céder sa place ? Nous étions près à nous inquiéter de leur sort quand les dames en question ont enfilé des gilets de sauvetage... Alerte ! Evacuation ? Non, plutôt méprise... les dames en question ne sont pas là pour tricoter mais pour exercer leur rôle d'hôtesses de l'air... Elles ont du côtoyer Charles Lindbergh...Respect !

    Le voyage ne devait être qu'une formalité, juste une paire d'heures d'avion, mais c'était sans compter sur les aléas du vol direct.

    La pluie torrentielle que nous venions de quitter s'était invitée également à destination rendant impossible l'atterrissage dans les temps.

    On a exécuté beaucoup de ronds dans l'eau des nuages au dessus de l'aéroport dans l'attente d'une éclaircie mais en vain.

    Le comandant de bord prenait le micro dans un anglais méchamment Texan auquel nous ne décryptions qu'un mot sur deux mais où nous devions comprendre que nous étions déroutés vers un autre aéroport à 1 h de vol.

    Approchant le dit aéroport, nouvelle information : ce dernier est finalement surchargé, no problem, on poursuit plus au sud à 1/2 heure cette fois.

    On atterrit finalement. Personne ne bouge. L'avion se gare sur une voie de garage. On attend les instructions.

    1 heure passe quand on apprend que la perturbation file à l'est et que l'avion, entre les éclairs, peut revenir sur ses pas pour atteindre enfin destination.

    Une heure et demi plus tard, nous arrivons là où nous aurions du atterrir 5 heures plus tôt.

    Nous pensions en avoir presque fini oui mais...l'avion s'est posé au bout de monde d'une des pistes de l'aéroport.

    Entre les décollages & atterrissages des autres compagnies, nous mettrons 1 heure supplémentaire pour atteindre le terminal.

    Le passage en douane a été étonnamment rapide, avantage de le passer à 2 heures du matin plutôt qu'à  20 heures...

    Nous voilà au bout du parcours devant le tapis roulant des bagages.

    Ouf, dans 5 mm on est dehors...

    Le tapis reste pourtant immobile. 1/4 h passe, 1/2 h re passe, 3/4 h plus tard, il n'a toujours pas bougé d'un pouce.

    La climatisation nous glace le sang mais nos "chandails" sont dans les gros sacs...

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    Le Papa ne pouvait plus s'asseoir tellement il devait faire pipi...

    Ca y est, le tapis roule !  Applaudissements nourris ! 

    Les valises se font pourtant attendre. 1/4 d'heure passe avant l'apparition du premier bagage.

    Puis c'est au compte goutte... Hourra ! en voilà une des nôtres !

    C'est celui de la Maman. On s'habille de ses vêtements et des manches de sa polaire, Noé en fait un pantalon.

    A ce stade,  il faudra qu'on explique aux enfants pourquoi des sacs qui partent ensemble à l'enregistrement arrivent en ordre dispersé à l'arrivée...

    Entre le premier et le dernier, ils nous ajoutent 25 minutes qui ressemblaient à des heures....

    Il est passé 3 heures du matin... notre voyage d'une durée de 4 heures initialement prévues en affiche 11... on préfère en rigoler...

    Une ultime 1/2 heure de queue à l'unique boutique encore ouverte pour une boite de chips et une bouteille d'eau en guise de souper tardif.

    Puis dodo.

    Le nom de notre hôtel cette nuit là : Terminal 8...

    En une vingtaine de vols, nous n'avions jamais tenté l'expérience : voila qui est joyeusement fait !

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    Mais où sommes nous donc ?

     

     

     

  • Réaction en chêne... (Dad & Mum)

    Ce voyage est (entre autres ) de la faute d'un chêne, à l'ombre de ses bras feuillus, un après midi d'été...

    Du haut de l'insolence de son espérance de vie,  là où la nôtre ne se décompte qu'en décennies, il en a vu des moissons et des saisons, des batailles qu'aucun homme ne vivra jamais.

    Sous son écorce d'éléphant, j'en venais à envier ses montées de sèves centenaires quand les pauvres mortels que nous sommes, endossent trop tôt leurs habits de jeunes vieux...

    Lui est le roi de la flore des bois, des bosquets et des forêts, son trône est de racines, sa crosse de branches et sa couronne de sèves. A part l'homme et la foudre, il ne craint rien ni personne. Pour un bout d'éternité, il est indétronable.

    Oui mais...son destin est lié à sa terre nourricière. Il en tire sa force mais le condamne par la même à une existence sédentaire.

    Les vents ont beau faire, immiscer des  valses dans ses feuillages, disperser ses graines de vie, rien n'y fait, il reste figé sur ses racines de pieds, inexorablement des siècles durant.

    C'est là sans doute, l'unique pendant qui est nôtre à nous humains : notre capacité de percevoir au delà des plaines, ici dans l'instant, ailleurs demain.

    Je prenais conscience que si le temps nous était compté, nous possédions un extraordinaire don de consolation : le pouvoir de courir les horizons, ce qu'aucun chêne aussi vieux soit il ne vivra jamais.

    Au final équitable, je devais reconnaître que la nature était bien faite.

    Je quittais l'ombre pour le soleil me promettant de ne jamais cesser de parcourir la face cachée des collines.

    C'était il y a longtemps, c'était hier, ce sera demain...