La Cambodge a connu la guerre comme beaucoup de pays dans cette partie de l'Asie.
Sauf qu'ici, il y a eu en plus une guerre civile entre Cambodgiens ( khmers ).
En 1975, c'est le camps des Khmers rouge qui a gagné et qui est arrivé au pouvoir.
Au mois d'avril de cette année 1975, ils sont arrivés dans la capitale. Les gens les ont bien accueilli content que la guerre soit finie.
Sauf que ça n'a pas durée longtemps et que très vite les Khmers rouge se sont montrés très agressifs. En 48 heures, ils ont vidé Phnom Penh de tous ses habitants, 2 millions de personnes. Tout le monde devait retourner travailler à la campagne pour cultiver le riz ou faire des travaux des champs.
Les Khmers rouge interdisaient tout les produits qui venaient de l'étranger, les montres et tout les instruments mécaniques, ceux qui parlaient une langue étrangères, qui portaient des lunettes, qui avaient les cheveux longs...
Il y a eu beaucoup de morts pendant la période des Khmers rouge à cause des conditions de vie et de la famine mais aussi parce que ces Khmers ont tué beaucoup d'autres Khmers.
A Phnom Penh, se trouve un lycée. Il ressemblait à beaucoup de lycée sauf que celui là a été utilisé par les Khmers rouges à partir de 1975 comme prison. Son nom Tuol Sleng ou S21.
Le lycée était entouré de grillage avec barbelés derrières des murs de tôles.
Il est aujourd'hui transformé en musé du génocide.
Ce n'était pas qu'une prison mais aussi un centre de torture.
Dans une classe, il y avait des portraits de Khmers avec la photo lorsqu'ils étaient très jeunes Khmers rouge et celle actuelle.
Ces photos étaient abimées par des visiteurs.
Dans une autre classe, des têtes de mort étaient exposées des corps qu'on avait déterrés. Presque toutes ses têtes avaient un trou d'impact de balle ou étaient fracassés.
On montait des escaliers d'école mais ce n'était plus une école.
En haut, dans une autre classe, on pouvait voir des tableaux d'un ancien prisonnier qui représentaient des scènes de tortures.
Dans un autre bâtiment l'extérieur était grillagé de fil de barbelé pour que les prisonniers ne se suicident pas.
C'était le bâtiment des cellules.
Tous les murs des classes étaient percés pour pouvoir passer d'une pièce à l'autre sans sortir.
Les cellules étaient en brique pour les hommes et en bois pour les femmes.
Elles étaient très étroites
Dedans seulement pendant une minute j'étais contente de sortir.
Dans la cour, sont enterrés les 14 derniers prisonniers que les Khmers rouges ont tué avant que la prison soit libérée en 1978.
Pendant trois ans, c'est 16000 personnes qui sont passés par ici pour 7 survivants.
Dans une autre partie, il reste les lits sur lesquels les prisonniers étaient attachés et torturés. Au mur, une photo horrible.
Dehors il y a le règlement. Sur le point n°6, on peut lire quelque chose d'incroyable
Dans la cour, il reste le portique qui servait au sport des lycéens. Mais les Khmers rouges l'utilisaient comme torture pour pendre les prisonniers par les pieds lesmains attachées dans le dos et les plonger la tête dans l'eau avec un mélange de désherbant.
Dans les dernières classes étaient exposées des centaines de photos d'identité de chaque prisonnier qui était passé dans cette prison.
Il y avait des photos d'hommes et de femmes de tous les âges, même des enfants et des bébés.
Dans leur yeux, il n'y avait plus que de la peur qui me faisait peur.
Dans un coin, à coté des barres de fer qui attachaient les prisonniers,
il y avait la tête en pierre des dirigeants Khmers Rouges. Ils étaient enfermés dans une cage mais ce n'était que leur statue...
Les hommes ont des coeurs. Ceux qui on fait tant de souffrances n'étaient pas des hommes.
Commentaires
Bonjour à tous les cinq !
Bravo Camille pour ces faits relatés... ça donne des frissons... J'aurai préféré que cela soit de la fiction, il est difficile d'imaginer à quel point la cruauté existe...
Heureusement, il n'y a pas que cela !!!!!
A très bientôt !
J'ai rarement vu autant de peur dans un regard.... cela me glace le sang, mais cela fait partie de la découverte du monde et des civilisations : il n'y a pas que de beaux paysages et des gens souriants.... Votre voyage en est la preuve.
Merci à Camille pour ce reportage très intéressant et poignant.
Bonne continuation à tous les cinq
@ plus
Patricia