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mum & dad - Page 2

  • Mexique - Sagesse du Hamac (Dad&Mum)


    Grégorio habite un village nommé Tixkokob , capitale mondiale de la fabrication de hamac et de la sieste qui va avec.

    Grégorio a largement dépassé la cinquantaine et compte 7 enfants et 7 petits enfants.

    Il "monte" tous les jours dans la grande ville de Mérida à 28 km de là pour vendre ses hamacs dans le centre historique.

    Tous les jours ou presque car les hamacs de Grégorio sont tissés aux fils de la sagesse et lorsqu'il estime la veille avoir vendu un nombre suffisant de pièces pour subvenir à ses besoins, on ne le revoit pas le lendemain...

    Ce jour là, il était 17 h et dans la bonne humeur il exécutait, sous les arbres de la place, une démonstration maîtrisée  de pliage/ re-pliage d'un hamac multicolor à deux jeunes filles intéressées.

    Affaire conclue.

    Tout sourire, Grégorio s'empresse de retourner chez lui, ses hamacs sous le bras.

    Sans doute aurait-il pu en fournir 2 ou 3 de plus mais  ce soir là  au village il y avait corrida à 18 h...

    On ne le verra pas le lendemain, ni le jour d'après...

    Le  "toujours plus" ne pèse pas lourd face à son "suffisamment assez"

    Grégorio se plaît dans son commerce équitable à lui, mettre à profit le temps de vivre...

    Pour notre part, nous avons quitté Mérida et ses 40° à l'ombre pour Celestum, petit village de pécheurs désert où il fait tout aussi chaud, mais où la lumière splendide et la piscine grandiose couleur émeraude nous font des journées moins pénibles ...

    Dans notre chambre sur la plage, on a tendu un hamac, un de ceux de Grégorio dans lequel souvent l'on se prélasse en guise d'hommage...

    La couleur du drapeau ce jour là sur la plage ?

    Bleu, blanc, vert...

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    et le jour d'après aussi...

     

  • Instantané d'instant T

    janvier 2008

    Sihanoukville, Cambodge, Gare routière


    Déjà installé dans le bus qui nous mènera à Pnhom Penh, mon regard s'arrête à travers la fenêtre sur un homme âgé(?), chemise bleue et pantalon noir.
    Sous le porche d'une bâtisse, il tente d'agripper un bout de bois  accroché à l'extrémité d'une corde elle même arrimée aux poutres de la toiture.
    Un muré d'à peine un mètre de haut l'empêche de s'en approcher suffisamment pour le saisir directement.
    Il tient un gros tissu bleu dans la main dont il se sert pour gifler le bâton . La cible est atteinte mais les balancements qui s'en suivent ne lui sont pas favorables. 1 fois, 2 puis 3 fois, ils répète avec une certaine nonchalance  le même geste mais en vain. Le bout de bois refuse de se soumettre à l'emprise de sa main.
    Les bras lui en tombent. L'homme reste immobile.
    Je m' amuse à anticiper l'instant d'après et me parie à moi même qu'il va enjamber le muré et hop, le tour est joué...     
    Il ne bouge toujours pas, le regard droit, comme hypnotisé par les derniers ronds dans l'air du bâton.
    Je perçois enfin un léger mouvement latéral de la tête. Il marque un temps d'arrêt puis agrippe à nouveau le tissus et le projette cette fois en direction du sol. Il ramène l'étoffe à lui. La pêche semble avoir été bonne. D'un mouvement de pieds, il se saisit d'un balai.
    La coiffe de paille de l'ustensile emprisonne le bout de bois qui n'offre alors plus aucune résistance et moi, je perds mon pari...
    D'un geste mécanique, l'homme en bleu lie son  bâton témoin à l'extrémité du tissu et en fait de même avec l'autre bout de l'étoffe, sur une poutrelle cette fois, à portée de main, trois pas derrière lui.
    Le tissu se dévoile et je comprends seulement qu'il s'agit d'un hamac... Il s'y installe sans tarder, en position assise, les pieds pendants frôlants le sol.
    C'est à cet instant précis que nos regards se croisent. Sans se douter que je le connais maintenant depuis longtemps ses yeux plissés sourient malicieusement. Je lui renvoie bien volontiers.
    Passe les secondes et nous restons tous deux figés dans nos expressions. Au milieu des bus, des tuk tuk, des vendeurs de fruits, des sacs et du bruit, en cet infime instant nous sommes que nous, réunis tout entier au delà d'une culture, une histoire, un continent et des quelques mètres qui nous séparent.
    Sans détacher une seconde son regard du mien, il sort de la poche de sa chemise un paquet de Marlboro.
    Les gestes sont lents comme mimant un ralenti.
    Il place une cigarette dans la commissure droite de ses lèvres. Il continue à sourire. Il plonge les doigts cette fois dans une des poches de son pantalon pour y extraire un briquet. Il allume son bout de tabac à la "John Wayne" façon Western couvrant  sa cigarette de la paume de la main tout en inclinant légèrement la tête comme si son cabanon était soumis à tous les vents du Far Ouest.
    Pendant le court instant de ce geste qui lui masquait les lèvres, ses yeux avaient pris le relais de notre conversation.
    Le briquet rejoignit le paquet dans la poche de la chemise. Le cérémonial s'achevait, il était temps pour l'homme de s'allonger. Il effectua ce mouvement avec une certaine souplesse son regard toujours accroché au mien. Son corps se perdit dans le tissus. Je ne percevais plus que son visage et à l'autre extrémité, ses bouts de pieds.
    Sa cigarette n'avait pas encore quittée sa bouche.
    Je me risquais à un nouveau paris, celui de sa gestuelle de fumeur, en tenaille entre le pouce et l'index, j'en étais certain. On allume à la John Wayne, on fume à la John Wayne.
    (En voilà un pari audacieux mais je me devais de renflouer ma déconvenue du muré...)
    Une main se meuve.
    Alors...?
    Alors rien..., elle se contente de prendre de la hauteur pour s'accouder derrière la tête.
    La cigarette quand a elle est toujours en équilibre entre deux lèvres, aspirant d'un coté, recrachant de l'autre.
    Son autre main entame enfin un mouvement.
    Ca y est, je vais être fixé.
    Celle ci s'élève en effectuant lentement un mouvement aérien comme s'il dessinait dans les airs un point d'interrogation.
    Deux doigts rentrent en action...
    Nouvelle déconvenue... l'index se lance dans un duo classique avec le majeur dans un geste élégant du bout des phalanges.
    Mon cow boy fume à la manière d'une baronne. Je stoppe là mes paris pour aujourd'hui...
    Des chants khmers me sortent de la conversation. C'est la radio du bus. Il a fait le plein de voyageurs et va bientôt démarrer.
    Je ne parviens pas à me détacher des yeux de mon compagnon.
    Soudain, me vient une fâcheuse pensée.
    Et si je me leurrais, si son regard ne m'était pas destiné, si je me trompais de croire que dans toute cette cohue, ses yeux étaient bien accrochés au mien ?
    Peut être ne voit il pas plus loin que le bout de son hamac.
    Peut être sa tête n'était elle dirigée que dans la seule direction de ses propres pensées.
    Je m'en persuade et finis par m'amuser de cette gentille méprise.
    Le bus enclenche la marche arrière.
    Mes doutes se confirment. Il reste immobile.
    Puis une marche avant pour entamer un demi tour qui me rapproche au plus près de l'homme à qui je dois deux paris dans le vent.
    Je croise une dernière fois son regard.
    Soudain, ses mains se joignent l'une à l'autre à hauteur du menton. Un hochement de la tête accompagne son geste : il est entrain de me saluer...
    Je pose instinctivement ma main sur la vitre.
    Nous sourires s'élargissent et dans la seconde qui s'en suivie, il quittait mon champs de vision.

    Je crois que sa cigarette avait fini de se consumer...

  • Mi-chemin...

    Le 29 décembre 2007

    Si notre voyage était d'une journée, il serait très exactement Midi...

    et si les heures à venir déroulent leurs secondes comme celles écoulées, ça ne sera que du bonheur...

    Un bon reste à chacun comme on (ne) dit (pas) ici des fois que l'on ne pourrait pas revenir vers vous avant l'année prochaine...

    Bon Bon 2008 !

    NB 1 : Nous nous plaisons tant en Asie que nous y séjournerons longuement en ajoutant à notre parcours des détours par le Cambodge, le Laos et peut être le Viêt-nam.

    Ce nouveau périple débute le 29 décembre.

    A partir de ce jour, il se peut que l'envoi des articles du journal soit plus espacé en fonction de nos possibilités de connexions.

    Soyez rassurés, dès que l'on pourra, nous ferons !

    NB 2: Nous avons accès à des statistiques via ce site. Nous les consultons que rarement mais pour info, sachez qu'à ce jour, uniquement en décembre, vous avez été 1867 à vous connecter dont 1213 visiteurs uniques pour 4345 pages lues...

    Avec les enfants, on a fait le tour de nos connaissances, famille, amis, copains, copines, collègues, maîtresses d'école, charcutier etc... Après un comptage rapide, une évidence s'impose : on ne connaît pas 1213 personnes...

    Les enfants nous ont demandé "Mais alors, c'est qui ces gens?"

    Vous que nous connaissons et vous qui nous connaissez, soyez tous remerciés de l'intérêt que vous portez à ce journal en espérant que vous prenez autant de plaisir à le parcourir que les enfants en ont à l'écrire...

    Et pour ne pas laisser la question des enfants sans réponse, nous prions "aux gens" non identifiés de se faire connaître,  ( soit un bon millier ) et ce, avant le 31/12/2007 minuit...

    Nom :

    Prénom :

    Age :

    Aimez vous les glaces ? :

  • Détail de Taille

     

    Ce billet date du 8 novembre 2007 et après 5 mois d'Asie, il n'a jamais résonné aussi juste...

     

    Détail de taille

    Juste une précision d’importance, un détail grand comme un océan :
    nous ne sommes pas en vacances prolongées mais en voyage au long cours...

    La nuance ? La même que de recoudre un bouton ou se lancer dans la confection d’un veston, prendre l’ascenseur pour atteindre le premier étage de la tour Eiffel ou choisir de gravir chacune des marches pour le troisième, se dérouler une pâte toute faite ou tenter de dénicher un meunier...

    Les vacances sont des points de suspensions comptés et programmés, le voyage, une parenthèse que l’on ouvre sans en maîtriser le contenu, ni parfois même la durée...

    Et si le voyage, c’est se déshabituer de ses habitudes, accepter chaque jour de se vêtir des habits de l’imprévu, faire fi de ses conforts d’usage, oublier son oreiller,  le creux de son matelas, passer outre son armoire à biscuits, son quotidien du matin  et ses souliers vernis, se surprendre à désapprendre pour mieux réapprendre,  égarer ses repaires, découvrir de nouvelles ruelles, goûter de nouvelles saveurs, respirer de nouvelles effluves, apprendre avec les yeux, avoir conscience de ses sens, les garder toujours en éveil, se perdre parfois pour mieux demander son chemin, écouter l’autre avant soi, s’égarer pour mieux se retrouver, apprivoiser ses craintes, déverrouiller son cœur, libérer ses sentiments, sentir sa gorge se nouer, se laisser surprendre par des émotions dont on ignorait l’existence, saliver de petit rien, s’imprégner de regards, cueillir des sourires, en offrir en retour, frôler l’indicible, oser pour mieux s’étonner, se poser pour mieux contempler, semer un peu de soi, saisir l’instant, ne rien prétendre pour avoir tout à apprendre, capter l’essentiel, considérer l’autre avec respect, s’ouvrir aux us et coutumes, garder ses leçons pour soi-même, savoir s’effacer pour mieux faire silence, avoir conscience du cadeau de l'existence, prendre le temps d’observer le temps passer et avoir l’impression, juste un instant, parfois, de le maîtriser...

    Si le voyage c’est un peu de tout cela, nous vous le confirmons :

    Nous sommes tous les 5 en voyage,

    à chaque instant, de la tête jusqu’aux pieds...

    nb : A notre retour, la première chose que l’on fait, on prend des vacances...

  • Tiroir caisse...


    En réponse à certaines réflexions comptables et aux interrogations récurantes, sonnantes et trébuchantes de quelques uns sur le coût de notre expédition, nous jugeons utile d'ouvrir ici notre tiroir caisse en forme d'aveu :

    Oh oui, nous sommes riches
    et bien au delà de ce que vous pouvez croire !


    Riche depuis longtemps d'une fringale d'ailleurs et "d'autrement", un appétit d'horizons comme une faim en soi...
    Riche d'une soif commune, d'un désir familial partagé, d'une même vision d'évasion...
    Riche d'oser consommer ses songes, avec un soupçon d'opiniâtreté et de fantaisies...

    et par décence, nous ne vous dirons rien de notre enrichissement au quotidien car le paradoxe est là, nous reviendrons de cette année de voyage, riches comme nous ne l'avons jamais été...

    Attention les doigts, on referme le tiroir...

    Le service comptable et financier

    nb : Accessoirement, pour les esprits cartésiens qui ont besoin d'un dessin, nos horizons lointains c'est ça :

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    un GRAND ESPACE IV RENAULT NOUV.Initiale 2.0 dCi 150 FAP Monospace ABS Accoudoir central 3è rangée Accoudoir central AR Accoudoir central AV Aide au stationnement AR de type radar Air conditionné avec climatiseur automatique 4 zones et sortie arrière Airbags avant: côté conducteur, à déploiement variable, airbags avant: côté passager, à déploiement variable, déconnectable Airbags latéraux AV Airbags rideaux latéraux: les trois rangées Antibrouillards AV Antipatinage : ABS & contrôle moteur Appuis-têtes : AV, AR, 3ème rangée de sièges, 2, réglage en hauteur Assistance au freinage d'urgence Boîte de rangement plancher et fixe Boucliers avant arrière couleur caisse Commandes radio infrarouge Condamnation centralisée à carte et incluant la supercondamnation avec condamnation des ouvrants en roulant Direction assistée type ESP Cylindrée : 1995 cm3 Puissance : 150 ch. Vitesse maxi. : 194 km/h Transmission 2 roues avant motrices Poids : 1830 kg Longueur :4856 mm Largeur : 1860 mm Capacité du réservoir : 83 litres Pneumatiques Taille des pneus : 225/55/17(sauf erreur ou omission) Consommation mixte : 7.6 litres/100 km Consommation ville : 9.5 litres/100 km Con sommation route : 6.6 litres/100 km Emission CO2 : 200 g/km Classe E

    Oui mais sans même l'extension de garantie mais parfois des cafards sous les lits...