Pour se reposer après 5 semaines de voyages et avant l'Afrique du sud, nous nous sommes arrêtés à l'île aux nattes, une toute petite île en dessous de l'île St Marie sur la cote Est de Madagascar.
On y arrivait par pirogue. Il n'y avait aucune voiture, aucune route, que des chemins en terre et en sable.
C'est par la plage qu'on arrivait à notre case au bord de l'eau.
Clémence avait du mal à monter l'escalier avec son sac.
Derrière les palmiers se cachait notre petite maison au paradis pour 5 jours.
Lorsque je sortais de la case, je faisais 6 pas et quand je regardais sur la droite, voilà ce que je voyais. ( sur la gauche c'était pareil )
Lorsque je levais la tête, je voyais du vert au milieu du bleu.
On a fait ici tout ce que l'on voulait faire c'est à dire : RIEN !
On se levait avec le bruit des vagues, on s'endormait avec le bruit des vagues. ( elle fait du bruit la mer quant elle est toute prêt surtout la nuit )
De la fenêtre, du soir au matin, on voyait des pirogues passaient,
des dames qui péchaient
et de temps en temps, au loin, une queue de baleine qui claquait sur l'eau.
On s'est construit des bateaux avec des noix de coco et son écorce.
Clémence a essayé un radeau.
Tous les deux, à égalité, ils ont coulé...
On mangeait souvent la pêche du jour toute fraîche.
Avec Papa, on faisait Fort Boyard
mais on travaillait aussi un peu...
Avec Clémence, on s'habituait bien à nos tresses.
Comme il faisait chaud, c'était pratique.
On a fait des tours de l'île en marchand par la plage.
Il faisait beau, un chien nous a accompagné toute la journée.
On a grimpé aux arbres.
On a cherché des coquillages troués pour faire un collier.
On en a vu un gros,
mais quand on a voulu le prendre il était plein, il s'est réveillé. On l'a laissé tranquille.
Sur les rochers, on a croisé des crabes qui marchent de travers et d'autres tout petits qui vont très vite et se cachent dans le sable.
Quand on avait vraiment trop chaud on allait dans l'eau...
Un autre jour, par l'intérieur on est allé jusqu'au phare en passant le cimetière des pirates.
Encore un autre jour où il faisait moins beau,
on a traversé des villages et des rizières.
Il y a eu aussi l'épisode du lémurien. C'était drôle de le voir monter sur les tables tout près.
Sauf quand un matin il s'est approché de la notre très très près. Maman a mis sa main pour dire non.
J'ai mis ma main pour dire non aussi.
Mais il savait pas que ça voulait dire non.
Tous les soirs on regardait le coucher du soleil,
on courait un peu avant le diner.
Un soir, la veillé, c'était de retirer les tresses de maman.
Dans le resto d'à coté, entre les tête de crocodiles,
les machoire de requins
et les espadons,
j'ai appris à battre Papa au baby foot ( mais pas Maman )
C'était nos dernier jour à Madagascar.
Pour retourner sur la grande île, c'était une aventure.
A 4 h du matin, en pleine nuit sans lune et sans lumière ( il n'y avait pas d'électricité la nuit ), on a traversé l'île aux nattes avec nos sacs jusqu'à une pirogue qui nous a ramené par la mer dans le noir jusqu'à l'île St Marie.
Deux vieux taxis nous attendaient pour aller jusqu'au port se St Marie par une route pleine de trous. ( plus d'une heure pour faire 15 km ). Arrivé au port, il pleuvait. Le bateau qu'on devait prendre était en panne. On en a pris un autre plus petit.
Les bateaux devaient partir tôt pour Madagascar parcequ'après la mer était agitée. Dans le bateau j'ai eu droit à un grand seau bleu que j'ai rempli. On devait mettre une heure pour traverser, on a mis deux heures.
Avant l'arrivée, le conducteur du bateau devait calculer pour passer entre deux grosses vagues... j'étais contente quand le bateau s'est arrêté sauf que l'on reprenait juste après un taxi brousse pour 4 heures de routes...
Mais tout cela n'était rien car à l'île aux nattes j'ai eu un rendez vous extraordinaire que je n'oublierai jamais, et que toute la famille aussi. Ce n'était pas prévu, c'était un jour en faisant la traversée jusqu'à l'île St Marie...
C'était un moment magique et le plus beau des cadeau que pouvait nous faire Madagascar à la fin de notre voyage.
Madagascar, je t'ai beaucoup beaucoup aimé