Mada - Charline, ma copine d'Ambositra (clém)

Nous avons passé un week-end a Ambositra. Une petite ville a environ 250 km de Tana sur la N7.

Il y avait plein d'artisans. Toutes les région on une spécialité. Ici c'était la marqueterie.( c'est comme un puzzle avec des bois différents qui ont la forme du dessin qu'on veut faire. Pour les couleurs, c'est naturel )

On a visité un atelier. Le monsieur avait fabriqué sa scie. La lame, c'était le fer de l'intérieur du pneu de voiture.On a gardé des petits coeurs en bois qui étaient tombés par terre.

A la sortie de l'atelier, c'est là que j'ai rencontré pour la première fois les petites filles, Charline, Maria, Diamantine et Sarha.

Le petit garçon, c'était le frère de Charline, la petite fille la soeur de Sarha mais je ne sais plus comment ils s'appelaient. Elles parlaient bien le Français. Charline m'a donné son adresse sur un petit bout de papier pour correspondre. Cet après midi là, on devait faire une petite randonnée. On s'est donné rendez-vous pour le lendemain dimanche pour jouer ensemble.

La ballade devait nous emmener au dessus de la ville voir le palais d'un ancien roi.
Plus on montait, plus on voyait le paysage de haut, plus il était beau.

On voyait bien les rizières et les champs en escaliers. Il y avait des nuages mais la lumière était belle.

On a attrapé des criquets et rencontré un petite fille. Nous on montait mais beaucoup de monde descendaient bien habillés pour aller à la messe.

Quand on est arrivé en haut, on était un petit peu déçu du palais parcequ'il n'y en avait pas, il était en ruine à cause d'un cyclone et on ne nous l'avait pas dit. Mais le paysage était très beau surtout que le soleil sortait.

On a joué à cache-cache avec des petits enfants qui nous criaient " Vazha ! Vazha ! " C'est comme ça qu'ils nous appelle. Ca signifie "les blancs" mais c'est pas du tout méchant, c'est même au contraire gentil. Pendant 5 semaines, on a entendu ça partout

Leur jeu était une roue de vélo. Il y avait aussi un bâton de bois en V et il faisait tourner la roue avec leur bâton en courant en dirigeant avec le bâton.

Ils criaent beaucoup et ils étaient énervés. Même qu'en partant, si vous regardez bien la photo, ils ont fait une grimace avec leur fesse!!! ( prenez une loupe )

On a repris la route de la descente.

on a encore croisé une petite fille avec un bébé dans le dos. On a partagé avec elle notre chocolat. Elle nous a demandait notre bouteille d'eau...vide. Elle était très contente qu'on lui donne.

Sur la piste, il y avait des grand arbres. On pouvait se mettre dans le trou des racines.

On est passé devant une maison et un Monsieur sur le balcon nous a salué en tirant son chapeau.

Il était très content de parler avec nous. Il nous a présenté sa femme et ses enfants. Il nous a donné son adresse et on a promis de lui envoyer la photo et celle de sa maison.

Nous avons retiré nos chaussures pour toucher la terre rouge chauffée par le soleil. On voulait essayer comme les autres enfants d'être à pieds nus.

On a traversé des villages où on entendait partout
'Vazha, Vazha !"
Tous les enfants se sont rassemblés mais ils n'osaient pas s'approcher vers nous..

C'est nous qui avons tendu notre main vers eux et là ils ont tous reculé. Ils étaient tout fous comme si ils voyaient la reine d'angleterre !

Les grands poussaient les plus petits pour me toucher la main.

Certains enfants avaient leurs habits du dimanche.

Ils ont fini par oser venir juste nous toucher le bout des doigts

puis nous taper dans la main. Tout le monde rigolait, même les grandes personnes

On a entendu Vazha encore longtemps derrière nous.

On est passé devant le terrain de foot,

des rizières

et un épicerie pour acheter de l'eau car il faisait très chaud.

Il y avait toujours des enfants mais cela étaient plus calmes et me demandaient tous "comment t'appelles tu ?" puis ils disaient un par un " je m'appelle.....", je m'appelle...." comme si j'étais une maîtresse.

On a tourné au mauvais endroit et fait beaucoup de km. On est arrivé tout au bout de la ville, du mauvais coté. On s'avait plus marcher. Pour finir, on a pris des pousses pousses sauf Papa...

Le Dimanche, comme prévu, on a retrouvé nos copines.

Je leur ai offert des bracelets. Elles étaient très contentes et on a passé toute l'après midi à faire des jeux ensemble sur la place. On leur a appris le "chat et la souris" ( maman elle appelle ça le "accroche-décroche" )

avec papa on a fait un "cache godasse" ( papa cachait les deux chaussures de Camille quelque part sur la place. On avait fait deux équipes. Il fallait retrouver les chaussures en premier ) c'était drôle parceque les gens de la place aidaient Papa à trouver des cachettes. Sur le photo, on ne regarde pas pendant que papa cache

et aussi une délivrance ( sur la photo on se repose parce que j'avais délivré tout le monde ).

Elles nous ont appris comment on jouait aux osselets avec des cailloux ramassés par terre. ( on a pas de photos mais un film. Dessus on voit qu'elles sont trop fortes, carrément plus que Papa ) La nuit tombait mais on jouait toujours. On a terminé par un " berêt" C'était super bien.

Quand on a du se quitter, c'était trop triste.
On a fait une dernière photo.

Charline m'a donné son bracelet et elle m'a dit " tu ne m'oublieras pas".
Charline, autour de mon poignet j'ai toujours ton bracelet et dans mon coeur je ne t'ai pas oubliée...

Mada - l'arbre tout seul (camille)

Je vais vous faire le récit d'un petit voyage à Ampefy qui m'a bien plu.

L'endroit était très beau. De la fenêtre de notre chambre, nous voyons le lac, le troisième plus grand de Madagascar.

Dans l'après midi de notre arrivée, nous avons pu faire du kayak. Il était spécial avec un flotteur et il était difficile à manipuler. Sur la rive, les gens rigolaient parceque souvent on faisait des ronds.

Le soir, nous avons fait nos courses au supermarché du coin. Surtout de l'eau parce qu'on ne pouvait pas boire l'eau du robinet à Madagascar.Le coq regardait drôlement Noé alors Noé a caché notre dessert dans son dos.

On a même pu travailler un petit peu avant de dîner.

Le lendemain matin très tôt, la lumière sur le lac était très belle. Une grande journée de découvertes commençait.

Nous sommes allés admirer les cascades de la Lily. Nous avons était accueilli par des petites filles très gentilles et souriantes. L'une d'entre elles s'appelait Enjy (mais je suis pas sure de l'orthographe ). Cela veut dire Sage. Elle avait 10 ans et j'aurais bien aimé parler le malgache aussi bien que elle parlait Français. C'était les grandes vacances pour elle, comme en France. Elles nous ont proposé de servir de guide.

Avant les chutes, on a traversé le village. C'était l'heure de la lessive dans la rivière. Des dames discutaient au soleil. La dame toute blanche c'est pas une maladie. Elle se couvre le vissage avec une crème qu'elle a fait elle même pour se protéger du soleil.

Ici aussi il y avait un supermarché. On y a acheté des beignets de bananes frits.

Les chutes étaient très belles.

On étaient loin d'elles mais on recevait quand même des gouttelettes. Comme il faisait chaud c'était bien.

Dans le panier de Enjy, on peut voir des sculptures en pierre de lave de volcan. On lui en a acheté une en forme de pouce qui nous sert bien comme pierre ponce pour nous nettoyer les talons de pieds.

Nous avons pris une dernière photo en souvenir d'elles et sommes repartis.

En rentrant, nous avons acheté une papaye au bord de la route.

Le paysage est vallonné et les culture montent jusqu'en haut des montagnes, des anciens volcans. On aurait dit des patchworks.

On a a traversé des champs de papayes

et vu des paysans préparer les rizières pour pouvoir bientôt planter le riz. Ici pas de tracteur mais des zébus et la force des bras pour labourer la terre.

A midi, on a mangé dans une gargotte notre papaye en désert. A 5, on n'a pas su la finir ( les graines que l'on peut voir, on peut les faire sécher et en avaler 2 ou 3 quand on a mal au ventre )

L'après midi, on a vu un endroit avec des geysers. C'est une source d'eau chaude qui sort de la terre comme un petit volcan. On en a profité pour se laver les pieds.

Il y avait une toute petite fille qui jouait déjà à la maman en vraie.

Au goûter, nous avons essayé de manger de la cane à sucre coupée en rondelles. Aie les dents ! Quand on y arrivait c'était bon. On mâche, on mâche, on avale le jus et on recrache la chair. Sur la route autour, il y avait plein de chair crachée.

En fin d'après midi, le gentil Monsieur de l'hôtel nous a dit qu'il y avait une belle balade à faire dans les collines. Il nous a juste dit de chercher l'arbre tout seul et de marcher dans sa direction.
C'était dur mais super beau.

On avait déjà beaucoup marché quand on a vu un arbre très très loin. On ne sait pas si c'était le bon mais on a marché vers lui. Il nous semblait reculer à chaque pas. Papa et Maman nous ont demandé si on était sûr de vouloir aller jusqu'à lui. On a répondu oui. On voulait justement aller le voir parcequ'il était tout seul.

On a marché, marché et il s'est arrêté de reculer..

Nous l'avons atteint et nous étions très content. On lui a parlé et serré dans nos bras. Il avait l'air content aussi.

Tous les autres étaient partis mais lui avait décidé de rester parcqu'il avait une belle vue rien que pour lui tous les soirs quand le soleil se couche.

Avec Clémence, on a décidé d'écrire une histoire sur l'arbre tout seul. On se disait qu'on pourrait planter une graine près de l'arbre comme ça, papa a dit que quand on reviendra avec nos enfants dans logtemps, l'arbre tout seul ne serait plus seul. Mais on a pas trouver de graine et la terre était dure comme de la pierre.

Après une petite pose dans les bras de Maman,

nous avons grimpé en haut une dernière fois. La lune s'était lévée.

Nous sommes repartis.

Le soleil allait disparître derrière les montagnes.

Nous avons croisés un troupeau de zébus.

Nous nous sommes retounés une dernière fois. L'arbre tout seul était redevenu tout petit.

Au revoir notre ami, peut être un jour on se revera...

Wouah génial ! (cam,clém,noé)

Cela fait 8 jours que nous avons commencé notre journal.

Nous avons vu que vous étiez nombreux à venir nous regarder et nous lire tous les jours. ( 400 personnes en une semaine et 1800 pages lues même des fois à 4h du matin mais c'est Luc qui revient tard de ses cours de théâtre ! )

Pour vous dire comment on fait, tous les matins c'est l'un de nous qui choisit ce qu'il veut raconter. Il sélectionne des photos et sur l'ordinateur il tape le texte. Quand les mots se soulignent de rouge on corrige jusqu'à ce qu'il y en a plus mais il en reste toujours en peu. Ca prend beaucoup de temps. Pour l'instant c'est papa qui range tout cela le soir dans le journal mais dès qu'on sera à jour, il nous montrera comment on fait pour qu'on fasse tout.

On est très content de savoir que ça vous plaît autant et on continuera avec plaisir tant qu'on pourra. (on a changé un peu le titre aujourd'hui )

MERCI à tous ( à l'endroit )

On fera un bon voyage tous ensemble !

Camille, Clémence & Noé

Mada - Ses lémuriens (noé)

Il y a très longtemps, l'île de Madagascar s'est décrochée de l'Afrique (sur une planisphère on voit bien la forme)
Il y a plein d'animaux et de plantes qu'on ne trouve que dans ce pays.Je vais vous parler des lémuriens. On en trouve encore 5 sortes ici. Ailleurs, ils ont disparu à cause des singes qui les tuaient.A Madagascar, il n'y a pas de singe. Le lémurien est de la même famille que les singes mais en plus petit. Chaque sorte porte un nom différent.

Le plus connu est le Maki Catta. Il a une longue queue rayée de ronds blancs et noirs. On peut le voir souvent parcequ'il passe pas tout son temps dans les arbres et qu'il est diurne ( ça veut dire qu'il vit le jour ).
Il vit en groupe de 10 à 20 souvent dans le sud.

Le Maki Brun avec le détail de ses doigts. Sur ses pattes arrière, il a une griffe qui lui sert pour faire sa toilette.

et un autre qui vit qu'à deux et qui adore les feuilles de bambous ( c'était des bambous géants qui peuvent pousser 1 m par jour !)

Clémence a pris aussi des photos de l'indri-indri qui est plus gros que les autres mais ils sont restés haut dans leur arbre et on ne voit pas bien. Mais on a leurs cris sur la caméra. Ca ressemble à une alarme de maison qui va plus. Papa a dit que si on y arrive on mettra le son dans le journal (spécialement pour le grand bébé de Madame Isabelle qui rêve de les entendre)

Pour d'autres espèces de lémuriens comme le maki, les cris ressemblaient à un cochon qui renifle.
Les autres on ne les a pas vu parcequ'ils vivent la nuit (nocturne) et que je dormais.

Un matin, à l'ile aux nattes, on déjeunait quand un lémurien est venu sur les tables. C'était drôle sauf quand il est venu sur la notre.

En 30 secondes il avait mis son nez partout, dans la confiture, le jus d'ananas frais d'orange de papa, le chocolat chaud et sur la tartine de maman. On lui faisait pshiiiit ! avec nos mains mais il n'avait pas peur du tout. Nous on avait peur. Sur la photo, tout le monde est parti de la table, sauf moi ! On a appelé un monsieur pour qu'il parte. Il l'a pris par la queue et remis dans un arbre avec un chien en dessous pour le garder. Il était pas content. Le chien aboyait et lui il criait. On a eu une autre assiette de confiture.

Les lémuriens c'est bien sauf quand il vient manger notre petit déjeuner

Mada - le dernier train (clém)

Nous avons pris le train de la ville de Fianaransoa à Manakara, sur la cote Est. 160 km pour une durée de 10 h environ parce qu'on sait quand on part mais pas quand on arrive. Ce train est le dernier train de Magagascar qui transporte des passagers. C'est un vieux train avec des sièges comme des bancs. Il y a seulement 4 wagons. C'est le seul qui fonctionne quand il est pas en panne. Le train s'arrête 17 fois et à chaque arrêt c'est un vrai spectacle.

heureusement, on avait réservé les places

A chaque arrêts, tous les gens du village venaient avec leur panier et nous tendaient de la nourriture : beaucoup de banane ( les plus petites sont les meilleures ),

des gâteaux maisons mais maman a pas voulu en acheter,

des oranges et écrevisses,

des lapin, des anguilles vivantes, des scarabés et sauterelles grillés,

des saucisses, des cacahuètes, des crevettes et beignets,

des samoussas, des yaourts

du café ou du thé

et des fruits qu'on ne connaissait pas.

On a acheté du koba à une petite fille ( c'est des bananes écrasés mélangées avec de la farine de riz et du sucre roux. C'est emballé dans des feuilles de bananes et bouilli à l'eau chaude.

C'était très bon et très nourrissant ( sauf celui de Noé qui était plein de cailloux )

On a traversé pleins de beaux paysages, des tunnels et des villages avec leur habitant et leur magasin.

Ici le boucher

Ici le seul champ de thé du pays

A un arrêt, il y avait des filles très souriantes qui me disait bonjour, salam en malgache. J'avais gardé des bracelets que j'avais gagné à la kermesse. Je leur ai donné, d'autres sont venues, j'ai donné tout ce que j'avais. .

On a eu le temps de faire notre cahier et travailler un peu.

J'ai même pu dessiner mon voisin de devant. Il était très gentil et content.

A un arrêt, des petits enfants nous tendaient des fleurs. Ils étaient trop mignons.

Une petite fille de même pas mon age portait sa soeur dans son dos. On vois souvent ça ici. Elle s'en occupe très vite.

On descendait souvent

même qu'une fois le train redémarrait alors qu'on était encore dehors. Avec Noé on a eu peur. Heureusement, le train n'allait pas vite. Quelqu'un m'a pris par le bras pour remonter.

Le train était plein. Une petite fille est venue entre nous.

Papa a laissé sa place à une maman avec son bébé

et il a pris dans ses bras un petit enfant qui dormait la tête qui se balançait sur un carton. C'était drole parcequ'il avait le t shirt du petit quinquin

Juste avant l'arrivée, le train traverse la piste d'aéroport de Manakara ! Heureusement, il y avait pas d'avion.

Voilà, le voyage se termine, le train se vide

Une petite fille sort sa tête avec un sourire. Ici, ils sourissent souvent.

Il paraît qu'on a eu beaucoup de chance parceque le train est arrivé 1heure en avance et que c'était la première fois depuis deux ans.

Le lendemain, il tombait en panne pour plusieurs jours comme l'horloge de la gare qui n'était pas à l'heure. J'ai adoré ce train qui prend son temps, mora mora ( doucement, doucement ) comme on dit ici